31 décembre 2005
Voici quelques jours que je n'ai pas écrit. Ca commence à devenir une vie régulière que je vis. Je commence à entrer dans le travail et je finis régulièrement assez tard. Heureusement que la maison n'est pas trop loin de l'IRD. Le travail est vraiment passionnant mais je m'interroge beaucoup sur ce que je dois et surtout ce que je peux faire. A l'école, les modèles étaient souvent donnés ou alors on ne se posait pas trop de questions. La seule fois où j'ai eu à me poser des questions sur le modèle, c'était en statistiques appliquées sur les ordinateurs. Et la solution était de retirer les variables qui étaient trop liées entre elles. Ici, je ne pense pas que je puisse faire cela. Je passe souvent en revue les types de modèles que je connais pour régler les différents problèmes que je rencontre mais souvent je reste sans réponse. Ce qui est sûr, c'est que je me pose beaucoup de questions. Maintenant, j'aimerais bien apporter des réponses. Mais peut-être que je m'en pose trop, des questions !
C'est les données de P. qui me causent le plus d'ennuis. Avec L., on a réussi à avancer, à prouver a posteriori - mais on ne le dira pas - que ses regroupements sont valides statistiquement et que son intuition était bonne. On a trouvé un rapport entre qualité des hôpitaux et recours à ceux-ci. Enfin, disons que c'est issu d'une erreur. J'ai mal calculé à la main le taux de Kendall et j'ai trouvé qu'il était significatif donc on a avancé les résultats. Puis j'ai trouvé dans SAS comment on le calculait et j'avais fait une erreur dans le comptage des ex-aequo (je n'étais pas sûr d'eux d'ailleurs). D'où un tau plus petit et moins significatif. Donc voilà le problème : si on retire 6 unités perturbantes, on prouve toujours le lien mais on ne peut plus justifier que visuellement le retrait de ces valeurs. L'idéal serait de trouver un lien entre les 6, permettant d'expliquer leur particularisme. Mais pour le moment, on n'en a pas trouvé.
J'ai aussi aidé un peu El. qui arrivera en janvier et qui souhaitait travailler un peu pendant ses vacances. Ce n'était pas difficile sauf que SAS refusait d'importer correctement la table. Voilà bien les soucis du statisticien. Enfin, après des recherches, j'ai réussi à le faire et à lui envoyer les résultats.
Il ne reste que P.. Avec lui, j'ai beaucoup d'interrogations. Je ne sais pas les variables qu'il faut que j'intègre. Elles sont liées entre elles, puis-je donc les garder ensemble. Les résidus sont-ils normaux ? Quels tests sont valables dans ces cas-là ? Je touche là vraiment mon boulot. Mais les questions qu'on se pose sont vraiment intéressantes !
Ce soir, c'est le nouvel an. Je me suis arrangé avec N. et D. On fait ça à la maison. On sera une dizaine. Is. a préparé l'apéro avec une salade composée de crudités. Le début est prévu pour 20 heures. Allez, tout devrait bien se passer. En attendant, je suis dehors sur la terrasse. J'ai un chat - selon Is., ce serait le chat d'une maison un peu plus loin - qui vient me voir. On dirait qu'il a faim, alors je lui donne à boire une assiette de lait. Hier, il était venu aussi me voir mais je ne lui avait rien donné. Maintenant, si je me mets à lui donner, il va revenir. Enfin, il - enfin, elle- est vraiment affectueux et ne cesse de se frotter à moi donc c'est un moindre mal. Puis il s'allonge et attend près de moi. Il s'en va puis revient une heure plus tard. Cette fois-ci, il est plus hardi puisqu'il ose monter sur mes genoux. Je crois que je suis fichu.
D. vient d'appeler, elle arrive d'ici une heure pour tout préparer. Il va falloir que je me prépare moi aussi. J'ai rechargé mon portable aujourd'hui. Je vais essayer de téléphoner ce soir en France. Ce peut être drôle : si j'arrive à appeler à 23h30, ils seront en 2006 et moi encore en 2005. Télécommunication inter-temporelle. En plus, je veux envoyer des textos en France sur les portables de mes amis. Et comme je ne sais pas combien ça coûte parce que le site de TelMob est vraiment mal fait, il vaut mieux que j'aie prévu un peu large.
18h40 : N. arrive avec ses parents. Normalement D. devrait bientôt arriver. Je fais leur connaissance et nous discutons en attendant les autres. Heureusement que D. m'avait dit 18h30-19h00 parce qu'il est 19h30 et elle n'est toujours pas là. Tant pis, on va commencer à préparer le repas du nouvel an : préparation des patates. Enfin, à 20h30, D. arrive avec ses amies F. et S. ainsi qu'E. et G. Nous sommes donc 9.
Nous passons une soirée agréable sur la terrasse. Pour moi, c'est vraiment la température idéale. Le seul inconvénient sont les moustiques. Attirés par la lumière, il y en a toujours 2-3 qui tournent autour de nous. Mais F. s'est mis en tête de régler le problème et commence l'ouverture de son cimetière de moustiques. J'apprends aussi que de toute façon, ce n'est pas encore l'heure des moustiques à palud : ils se réveillent plus tard vers 1 heure du matin. Ils sont plus insidieux puisqu'ils ne font pas de bruit et ils piquent sans qu'on le sente. Ils sont cependant très reconnaissables : ils ont le bout des ailes noir et sont légèrement zébrés. C'est vrai que c'est ce qu'on remarque directement chez le moustique : ses zébrures.
En attendant minuit, nous nous lançons dans une partie de loup-garou. E. prend le rôle du maître du jeu et tâche de nous enseigner les règles. J'ai un peu de mal à comprendre comment ça marche mais bon, on y va. De toute façon, je ne suis pas le seul puisque G. n'a pas tout saisi non plus. J'ai beaucoup de mal à capter la manière dont on peut jouer de façon optimale : si on ne dit rien, on est suspect ; si on se défend, on est encore plus suspect. Résultat : je suis suspecté et tué, moi pauvre villageois tandis que les loups-garou massacrent tout le monde.
Ca y est, on est en 2006. J'ai réussi à téléphoner en France à 23h30. Là-bas, il fait froid : on me dit qu'il gèle alors que moi je leur dis que la température est vraiment agréable dehors. On continue à fêter le nouvel an jusqu'à 2h du mat'. Après, ils veulent aller en boîte. Moi, je suis un peu fatigué - et honnêtement, ça ne m'intéresse pas trop - donc je préfère rester pour me coucher. De toute façon, il y en a certaines qui dorment déjà à moitié sur le canapé donc elles ne vont pas tenir très longtemps.