26 décembre 2005
Aujourd'hui lundi, jour férié. Je reste donc à la maison tranquillement pour travailler un peu sur mon programme que je dois améliorer pour le Samu. Dans l'après-midi, j'ai la visite de quelqu'un, Ch. Il se présente comme un ami de L., le précédent locataire, qui lui aurait dit que j'allais arriver et qu'il pourrait donc venir me dire bonjour pour la continuité. Enfin, ce que je comprends surtout, c'est qu'il possède une boutique en ville et que je pourrais peut-être être très intéressé par les articles qu'il propose.
Je lui prends son numéro de téléphone en lui disant que je penserai à lui quand je souhaiterai visiter la ville un peu plus profondément. Donc, dans 6 mois au moins. Is.,qui a tout entendu, ne lui fait pas confiance. Moi non plus, mais n'ayons pas d'a priori, c'est sûrement quelqu'un de très bien et ce qu'il m'a raconté doit être vrai. Ce qui est sûr, c'est que c'est un très bon vendeur qui démarche bien la clientèle.
Dans la soirée, j'ai la visite de Mohamed. Lui aussi veut me vendre quelque chose. J'ai de moins en moins confiance en lui parce que ses histoires me semblent vraiment tordues. Il me dit que j'ai mal compris mais moi, je pense plutôt qu'il change son histoire en fonction des contradictions que je relève. Il vient de vendre une table à 200 000 francs mais n'a pas d'argent pour acheter des médicaments pour son père. Puis, les 200 000, c'était il y a 2 mois. Il a des miroirs à vendre et il veut bien me les céder à n'importe quel prix. Mais il faut que, si quelqu'un me demande d'où ils viennent, je fasse du rabattage pour lui en augmentant les prix pour qu'il fasse du bénéfice sur leur dos.
J'arrive à m'en débarrasser sans acheter et je prends son numéro de téléphone en lui disant que, quand j'aurai besoin de quelque chose, je lui téléphonerai. Voilà un bon moyen de me débarrasser de lui. Même s'il me dit qu'il repassera la semaine prochaine pour voir si je n'ai vraiment besoin de rien ! Je pense qu'il sent que je lui échappe, qu'il a fait un investissement sur moi avec sa boite et qu'il ne veut pas me lâcher. Mais il faut que je tienne bon. C'est vrai que ses objets sont beaux mais ils sont bien trop chers. Et puis, quoi qu'il en dise, je n'ai pas besoin d'une table, de cadres pour mes photos, de miroirs ou d'autres babioles. Quand je rentrerai en Europe peut-être, mais pas maintenant.