25 décembre 2005
Aujourd'hui, je vais manger chez P. Il vient me chercher à 13h comme convenu et c'est parti pour un nouveau petit tour en mobylette. Dans un tout autre quartier puisqu'on part dans une autre direction qu'hier. P. habite relativement loin. Au bout d'un moment, on quitte la route et on s'engage dans les six mètres. C'est quand même bien plus dur de rouler là dedans, parce que c'est plein de trous, de bosses et les gens font encore moins attention que sur la route. Pourtant P. n'est pas gêné et il roule comme si de rien n'était.
Après un chemin relativement long dans les 6 mètres, on arrive enfin chez lui. Fr. est là et elle est en train de préparer la cuisine. P. me dit qu'il va me faire goûter le tô. Il m'explique certaines histoires qui tournent autour : les hommes n'ont pas le droit de préparer le tô, sinon ils deviennent impuissants. Donc P. n'aidera pas Fr. à préparer la cuisine. D'ailleurs, celle-ci est toujours là à travailler, alors que nous, on prend l'apéro. Je l'invite à nous rejoindre. "Non, je mangerai plus tard. J'ai déjà mangé. J'aime pas trop prendre l'apéritif. J'attends des amis qui viennent tout à l'heure". Toutes les excuses sont bonnes pour ne pas venir avec nous. On arrive à lui servir un Fanta, mais elle n'en boit qu'une gorgée et est repartie. Enfin bon, je n'insiste pas et je mange avec P. . Après l'entrée, arrive le moment du tô. C'est blanc, gélatineux, enfin pas tout à fait. Ca n'a pas de goût. Tout vient de la sauce. Mais ce n'est pas si mauvais. Quoique... quand j'en prends beaucoup, j'ai une drôle d'impression dans la bouche : je suis donc obligé de manger à toutes petites bouchées, alors même que P. lui en mange beaucoup. En plus, ça bourre vite et je n'arrive pas à terminer mon assiette. Et alors là, voici qu'arrivent les frites avec le poulet. Ah non, je n'en peux plus...
Voici qu'arrivent les amis. C'est Grand-père et Grand-mère ainsi que la fille du frère de F. et son fiancé. Enfin, ce ne sont pas vraiment les grands-parents de P. mais je ne saisis pas vraiment bien le lien de parenté entre eux. Et voilà qu'on recommence à manger. On me dit que c'est comme ça au Burkina les jours de fête : on passe son temps à manger. On me force presque à manger du couscous qu'il y avait encore après les frites. Mais là encore, Fr. ne mange pas. Je me demande quand elle se nourrit.
Le soir approche. Je dis à P. que je vais y aller parce que si je veux téléphoner à la maison, il faut tenir compte du décalage horaire. Et je ne sais pas jusqu'à quelle heure il y aura toute la famille à la maison. F. a l'air peinée de me voir partir parce que je ne reste pas pour le repas du soir. Enfin, ma raison est quand même bonne, donc on me laisse partir.
Je passe à la maison, je récupère mon ordinateur et hop, direction l'IRD. Et oui, l'IRD, c'est ouvert tous les jours, même les fériés ! Comme il n'y aura personne, je pourrai utiliser la VoIP sans gêner personne. Il est 18h30, donc 19h30 en France. J'espère que ce n'est pas trop tard. Eh non, je joins la maison et tout le monde est encore là. C'est vraiment sympa de pouvoir parler à toute la famille. Enfin, c'est surtout de moi qu'on parle, parce qu'ils veulent savoir comment je m'acclimate, comment je vis et tout et tout... On en a pour une bonne heure de dialogue. Heureusement que téléphoner par Internet, ça existe parce que ça m'aurait vraiment coûté cher. Enfin, j'aurais sûrement parlé moins longtemps.