Pluie de maladies

Ca y est, c'est vraiment parti, c'est la saison des pluies qui est bien commencée. Elle a été timide cette saison des pluies, elle devait montrer le bout de son nez pour la fin du mois de mai, début du mois de juin, mais non, elle s'est faite attendre, désirer.

Bien sûr, on a eu quelques pluies avant la fin du mois de juin comme la pluie des mangues au milieu du mois de mars, mais vraiment, ce n'était pas grand chose. Un peu comme quelqu'un qui montre qu'il est là mais qui ne veut pas se dévoiler.

Résultat, on est en déficit pluviométrique grave, il manque quelque chose comme 150 mm d'eau par rapport à la même période l'année dernière. Et sur 800 mm par an, ce n'est pas rien.En plus, pour les récoltes, ce n'est pas vraiment très bon : les pluies n'étaient pas là à temps et maintenant qu'elles sont là, ce n'est pas encore vraiment ça.

Mais ne cachons pas notre joie, la pluie est là et depuis deux semaines environ, il pleut entre une fois tous les jours et une fois tous les deux jours. On l'a tellement attendue cette pluie qu'on supporte tous ses caprices. Car, c'est une capricieuse la pluie avec son lot d'inconvénients et de défauts. Mais c'est comme ça qu'on l'aime, même si comme cela arrive souvent, on est bien mal récompensé par celui que l'on a tant attendu et chéri. Mais ne nous plaignons donc pas trop : quand la pluie ne sera plus là, elle nous manquera tant qu'il nous sera difficile d'attendre la prochaine saison. C'est l'un des fondements de la nature humaine un peu paradoxal : quelque soit la situation, elle n'est jamais satisfaite : on souffre quand quand on attend quelqu'un, on rôle quand elle est là, on se lamente enfin quand elle est partie.

Mais la pluie ne vient pas seule, elle arrive à ses compagnons que sont les moustiques, les mouches et autres bestioles sympathiques Bebete qui arrive avec la pluie qu'aiment tous les humains. Et comme ces derniers sont aussi philanthropes, ils amènent avec eux leurs amies les maladies.

Autour de moi, les Français sont donc presque tous un peu malades.

Bien sûr, avec le temps, on commence d'abord par chopper la crève. Un mix de chaleur, humidité de l'air et clim, c'est le cocktail détonnant pour attraper un rhume. Résultat : M. a eu un bon rhume pendant presque un mois (avec un peu d'avance sur la saison des pluies, certes ) et maintenant N2 a une sale bronchite qui le tient. Un lecteur futé (mais comme je n'ai pas encore mentionné tous ces détails, qui l'est vraiment ? :p ) remarquera que ce sont les deux plus grands fumeurs de notre groupe qui sont concernés. De là à voir un lien de cause à effet, il n'y a qu'un pas que je franchis aisément pour les inciter à arrêter de fumer même si je sais pertinemment que si ça les rend un peu plus fragile de ce coté, ce n'est pas la seule raison.

Ensuite, ce sont les piqûres qui sont le plus agaçantes. Piqûres en tout genre : ce sont souvent les moustiques, mais aussi parfois les mouches ou autres animaux qui ont cette potentialité de nuisance.
Dans le meilleur des cas, ce sont de petites piqûres qui grattent jusqu'à la démangeaison. On sait bien qu'il ne faut pas gratter mais au bout d'un moment, c'est plus fort que soi. En plus, qui sait ce que l'on fait inconsciemment la nuit ?Résultat : j'ai des blessures partout sur les chevilles, car bien entendu, c'est aux articulations que l'on est le plus touché. En effet, ce sont les parties que les insectes préfèrent pour attaquer (il paraîtrait que c'est plus facile à piquer ) et de toute façon, ce sont le plus souvent les premières parties atteignables du corps. Car désormais, plus question de sortir la nuit sans la protection anti-moustique avancée : pantalon, chemise longue, chaussettes sont de rigueur. On a certes chaud mais on se fait un peu moins piquer.... Un mal pour un bien.
S'en suit le fait que les mouches raffolent ensuite des blessures ainsi constituées et elle se concentrent dessus pour notre plus grand désespoir.Si on est un peu plus malchanceux comme N2, on a l'immense joie d'avoir des boutons qui s'infectent. Ici, il y a la piqûre de la mouche de Ouaga 2000 qui donne des sortes de furoncles bien douloureux suite à une contamination de staphylocoques. Ca se traite parfaitement avec des antibiotiques mais c'est ultra pénible.

Ainsi, le corps est bien affaibli contre toutes ces attaques et bien évidemment, il laisse apparaître de nombreuses failles. On devient un peu plus fragile face à la nourriture et il faut bien prendre garde à ce que l'on mange. Pour ma part, je suis un peu immunisé grâce à Is. qui, depuis le temps, connaît bien les pratiques pour éviter ce genre de désagrément. Il n'empêche que la semaine dernière, j'ai eu ce que le médecin a appelé une <<inflammation de l'estomac>> pendant 2 jours.

J'ai quelques idées sur l'origine de ce mal, toutes n'étant pas d'ailleurs liées à l'alimentation (les soucis frappent aussi d'abord sur l'estomac)

Enfin, voilà un rapide aperçu de quelques désagréments qu'apporte la pluie (car je n'ai pas parlé des difficultés pour circuler ni des saletés qu'elle rapporte). N'oublions cependant pas que c'est un miroir déformant que je présente. Comme toujours, le bonheur, ça ne se raconte pas, ça se vit, par contre le malheur, on le décrit, le ressasse et finalement il sort amplifié.

Tout n'est donc pas si noir ici en Afrique :-) .



30/07/2006
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