20 décembre 2005

Journée tranquille. Je me mets progressivement au fait des études qui sont en cours et dont je vais devoir traiter. Il y a beaucoup de choses nouvelles pour moi. Mais je n'arrive pas encore à saisir si c'est parce que les épidémiologistes n'utilisent pas les mêmes termes que moi mais que les concepts sont différents ou bien que ce sont des concepts vraiment << nouveaux >> par rapport à ce que j'ai appris.

A midi, je suis invité chez Y.. Je dois tester une mobylette de l'IRD qui est utilisée par les stagiaires pour pouvoir me déplacer. Il y en a deux. Ca doit me permettre de patienter avant que j'en trouve une vraiment à moi. Il me donne les clés et je vais voir avec Matthieu la mobylette pour savoir comment ça fonctionne. La mobylette semble ne pas avoir servi depuis une éternité. Elle est recouverte de toiles d'araignées et la chaîne est sèche. Et encore, ça, ce sont les symptômes visibles. Il est fort possible qu'il y ait autre chose à réparer. Je dois attendre qu'on la remette sur pied. On verra bien comment je vais chez Y..

Fin de la matinée, la mobylette n'est toujours pas prète. Ce n'est pas grave, Y. propose de m'emmener sur sa moto. Cette fois-ci, avec un casque. Et heureusement parce que ça me parait aller drôlement vite. Pourtant, on n'est qu'à 90 km/h. C'est vrai qu'on est en ville mais bon, on ne fait pas attention à ça. Le plus impressionnant est la façon dont il faut gérer les différents véhicules qui arrivent de tous les côtés et qui, naturellement, ne respectent pas la signalisation.

On arrive chez Y.. C'est une maison dans un chemin de terre - un 6 mètres comme on dit ici par opposition au goudron - Elle n'a pas l'air comme ça mais quand on rentre à l'intérieur, c'est vraiment une belle maison. Je fais la connaissance de ses enfants dont 3 sur 4 sont maintenant en France pour leurs études. Il y a aussi des amis qui sont là. Je me rends compte que le monde blanc est réellement un microcosme dans lequel tout le monde se connaît. C'est d'ailleurs ce que dit l'un des enfants d'Y. par comparaison avec la France. Ici, ils ne font plus que rarement connaissance avec de nouvelles personnes. En France, au contraire, il y a plein de nouvelles têtes mais on ne fait pas plus connaissance.

Après le repas, je retourne au travail. Pas pour très longtemps de toute façon puisque je vais partir relativement tôt pour me préparer à aller chez l'ambassadeur. J'ai donc environ 2h30 de boulot cet après-midi pour continuer à prendre connaissance de ce que l'on fait ici.

Sur le chemin du retour à la maison, je vois encore un accident de circulation.   C'est tout de même le troisième que je vois depuis que je suis arrivé. Ce qui est étonnant ici, c'est que l'on laisse les véhicules accidentés à l'endroit de l'accident pour que la police puisse faire son constat. Donc, si c'est au milieu de la rue au moment de tourner dans une rue transversale, ce n'est pas grave - pas de problème comme on dit par ici - les autres véhicules feront le tour. Et comme la police peut être lente pour arriver, certains véhicules peuvent rester longtemps sur la voirie. Enfin bon, ce n'est pas plus grave que les taxis sauf que ça reste un obstacle pendant un peu plus longtemps. Mais les gens sont habitués.

Pour la soirée, N. vient me chercher. Ce n'est pas très loin de la maison de toute façon. J'habite une rue parallèle à la résidence de l'ambassadeur. Pas plus de 3 min à pied. C'est une superbe demeure qu'il possède notre ambassadeur : un immense jardin avec une bâtisse imposante tout au fond. Je fais la connaissance des autres VI qui sont en poste ici à Ouagadougou. Bien sûr, il y a ceux de l'IRD que je retrouve : N. et D. Je fais également la connaissance de jeunes travaillant à l'ambassade et aux impôts. L'ambassadeur n'a pas lésiné sur le cocktail. Après le discours de notre ministre déléguée à la francophonie, c'est un vrai régal: brochettes, nems, et autres préparations nous sont servis régulièrement. Il va sans dire que j'en profite bien mais certains autres VI en profitent encore plus que moi. C'est également sur les boissons qu'ils se portent : les serveurs ne regardent pas à la dépense et versent de très grandes coupes de champagne. De même que les Ricards ne sont pas très bien dosés - un peu trop de Ricard. La réception se finit vers 8h30-9h00. Ils m'invitent à continuer la soirée chez eux. Allons-y. C'est mieux ainsi plutôt que de m'ennuyer à la maison. Le problème, c'est que c'est loin et qu'il faudra quelqu'un en état pour me ramener. Pas de problème, N. se propose pour me reconduire. De toute façon , c'est le seul qui a une voiture et en plus, il doit rentrer chez lui après et son retour passe à côté de chez moi.

Une bonne partie des VI logent au 34. Ce sont des bâtiments qui sont réservés pour les Français venant travailler au Burkina mais qui appartiennent à l'Etat burkinabé. Cependant l'accord expire l'an prochain. C'est donc pour cela que la plupart des VI se connaissent si bien, à force de vivre tous ensemble. Comme moi je dépends de l'IRD et non directement de l'ambassade, je n'y ai pas droit. Mais ma maison est tellement plus tranquille que je ne perds pas au change.



04/02/2006
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